Le linkbuilding est toujours au centre des préoccupations des webmarketeurs en 2016. L’édition 2016 du SEO Campus nous l’a rappelé, puisque ce pilier du référencement naturel a été développé au cours de 3 conférences :
- « Attirer l’attention des internautes: la force du copywriting, de la titraille et du linkbaiting » par Alexandre Santoni et Jérémy Allard
- « Netlinking Papers : Créer des liens non corrompus en 2016 » par Nicolas Robineau et Vincent Lahaye
- « Petit traité de netlinking à l’usage des honnêtes gens » par Kevin Richard et Paul Sanches .
Pendant qu’Aymeric Bouillat, Marc San Emeterio et Valentine Jahan s’affairaient à l’organisation des conférences et des Cliniques SEO, les intervenants partageaient leur expérience autour du netlinking. Qu’avons nous retenu de ces différentes présentations ?
Linkbaiting : être remarqué et être remarquable
Pour attirer l’attention des internautes et sortir du lot, Alexandre Santoni et Jérémy Allard ont rappelé l’importance de jouer avec les émotions. Se faire remarquer passe notamment par un travail minutieux des titres de vos pages ou de vos documents. Lors de leur présentation sur le thème du copywriting, ils ont présenté quelques exemples d’accroches :
- Comment : « Comment rester jeune après 50 ans ? »
- Références : « La méthode de Léon pour optimiser votre blog »
- Analogies : « Son blog a rejoué le Titanic après 3 ans de succès »
- Précision : « 3 techniques pour multiplier par 16 votre trafic »
- Rapidité : « Votre site en pôle position dans les prochaines 24h »
- Question : Que feriez-vous à sa place ? »
Travailler votre copywriting et comprendre ce qui intéresse réellement votre cible vous permettra de susciter leur curiosité et par voie de conséquence permettra d’accroitre votre trafic et vos sources de liens externes. La contrainte étant de répondre à la promesse générée par le titre et par l’accroche.
Linkbuilding : donner pour recevoir
En abordant le sujet du linkbuilding au travers de la production d’infographies, Nicolas Robineau et Vincent Lahaye ont mis l’accent sur le fait qu’il fallait donner du grain à moudre aux éditeurs de sites et journalistes pour pouvoir espérer être repris et recevoir des liens.
Là encore, il faut donner envie aux internautes de partager votre contenu et de vous citer comme exemple (quitte à créer la polémique). Donner l’exclusivité d’un contenu à un partenaire peut être un bon moyen de valoriser ce deal. Inutile de prévoir une infographie vertigineuse, parfois, un chiffre-clé peut être le centre de l’information si celui-ci est suffisamment criant.
Même pour les secteurs B2B, il est possible de travailler ce levier en se concentrant sur des données scientifiques ou académiques. Les intervenants ont par exemple présenté le cas d’un producteur de pétrins boulangers qui a réussi à obtenir des liens en partageant des méthodes de calcul de la température pour son exploitation.
Pour maximiser les chances d’être repris sur d’autres sites, il faut également faire savoir que votre contenu existe : « semer des graines un peu partout pour pouvoir récolter des liens ».
Mot d’ordre : la qualité !
Pour conclure ces 2 journées de conférences, Kevin Richard et Paul Sanches sont revenus sur quelques exemples de niches utilisant le levier de génération de lien de façon agressive. Un savant dosage est nécessaire pour évaluer les efforts nécessaire pour positionner un site sur des requêtes concurrentielles.
Kevin Richard est notamment revenu sur l’utilisation du Topical Trust Flow de Majestic pour détecter les sites ayant un profil de lien anormal. En prenant comme exemple un des sites positionné sur la requête « paris luxury hotels », il montre en effet que certains profils de liens « louches » continuent de porter leurs fruits malgré la communication de Google à ce sujet. On peut se demander encore combien de temps ce genre de tactique va tenir. Encore aujourd’hui, Google poursuit sa pénalisation de sites disposant de liens non naturels.
De son coté, Paul Sanches a rappelé l’importance d’analyser les tactiques utilisées par les concurrents. L’objectif étant d’étudier les liens obtenus par les sites les mieux positionnés pour évaluer la possibilité d’obtenir soi-même des liens depuis ces espaces.
Tester les limites de Google
Les concours SEO ont toujours été un laboratoire pour les référenceurs. Aurélien Delefosse, Kaddiern Sauvage et David Dragesco nous ont raconté l’histoire des concours SEO et de l’évolution de tactiques employées par les participants. De « Mangeur de Cigogne » à « Alphabet« , le link building a toujours été au centre des tests réalisés pour viser les plus hautes places de résultat.
Analyser son profil de lien avec les outils pour webmasters
Enfin, de mon coté, je suis revenu sur l’utilisation des Search Consoles pour analyser un profil de lien. Combiner les données des différents outils pour webmasters fournis par les moteurs de recherche (notamment Google Search Console, Bing Webmaster Tools et Yandex.webmaster) pour lister un maximum de liens et pouvoir les traiter par le biais des API.
Découpage de compte en sous-répertoires, utilisation d’outils tiers exploitant les API (Screaming Frog, Seo Tools for Excel ou Google Sheets) et mise en place d’alertes email peuvent être très pratiques pour réaliser une analyse régulière de son profil de lien et détecter toute présence de lien toxique.
Cette année encore, les participants de l’événement étaient nombreux à vouloir en apprendre d’avantage sur la façon de gérer son netlinking en 2016. Rendez-vous l’année prochaine pour une nouvelle édition du SEO Campus !
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