Google Images : le meilleur moyen d’être visible dans le Knowledge Graph

le 06 Déc 2012
5 min de lecture
Google Images : le meilleur moyen d’être visible dans le Knowledge Graph

Le Knowledge Graph vient d’être déployé en France.

L’annonce officielle fait état de trois principaux objectifs :

  1. Désambiguïsation
    Lorsque vous tapez « Jaguar » dans Google, le moteur ne sais pas si vous cherchez de l’information sur l’animal ou la voiture. Jusqu’à présent, grâce notamment à la présence de filtres de diversification, Google renvoyait des résultats mixtes pour ce type de requêtes. Avec le Knowledge Graph (KG), les internautes pourront facilement raffiner leur requête initiale pour creuser le sujet correspondant à leur recherche.
  1. Répondre aux questions les plus fréquentes des utilisateurs
    Comme l’explique très bien Google : « Pour déterminer les faits les plus utiles par rapport à chaque entité, nous revenons à nos utilisateurs et déterminons (de façon agrégée) ce qu’ils ont le plus recherché sur Google pour chacune de ces entités. Par exemple, les internautes s’intéressent aux livres écrits par Charles Dickens, mais un peu moins aux livres écrits par Frank Lloyd Wright : pour ce dernier, ce sont plutôt les bâtiments qu’il a construits qui suscitent des recherches. »

    C’est sans doute une des tâches les plus complexes pour un moteur : identifier pour chaque entité les caractéristiques les plus recherchées et traitées sur les pages web, retrouver l’information correspondante sans trop se tromper et la présenter de manière structurée à l’internaute. Certains se souviennent peut être de l’outil Google Squared (fermé depuis) qui permettait de classer les caractéristiques d’entités appartenant à une même thématique dans un tableau. D’autres moteurs, comme WolframAlpha se sont également spécialisés dans ce type de présentation.

  2. « Faire des découvertes »
    La plupart des liens renvoient vers d’autres résultats de Google. Cela permet à un utilisateur de naviguer directement dans différents résultats sans avoir à taper de nouveaux mots clés. Pour l’internaute, c’est plus de connaissances, et pour Google, plus de pages vues et de temps passé sur le site…
    Après avoir cliqué sur un des liens internes, un nouveau bloc se positionne tout en haut des résultats comme une barre de navigation.

Comme nous l’évoquions dans un précédent billet sur le sujet, il existe sans doute d’autres objectifs non officiels :

  • retenir l’internaute plus longtemps sur les pages de résultats
  • renforcer la stratégie actuelle, qui consiste à se positionner en tant qu’éditeur de contenus, afin notamment de lutter contre Facebook

Rappel des types de requêtes qui pourront a terme être impactées par le KG :

  • People : célébrités, figures publiques, personnes ordinaires…
  • Lieux géographiques : pays, régions, départements, villes, quartiers…
  • Lieux célèbres : monuments, attractions touristiques, merveilles du monde…
  • Entreprises, produits et noms de marque : Orange, iPad, Renault Scenic…
  • Organisations et institutions : les Nations Unies, le FMI, la Sorbonne, le PSG …
  • Oeuvres artistiques : livres, spectacles, films, pieces musicales, tableaux etc.
  • Evenements : Jeux Olympiques, marathon de Paris, le tirage de l’Euromillion, etc.


Quelques premiers constats :

  • Pour l’instant les films n’ont pas l’air d’avoir été intégrés en France : la requête « james bond » ne fait état que de livres, pas de films, et skyfall ne ressort rien, alors qu’aux US le KG est bien déclenché pour cette requête

Un répit de courte durée pour allocine.com ?

  • Pour certaines requêtes éligibles au KG et présentant des annonces Adwords, Google a trouvé un moyen de replier le bloc afin de laisser de la place aux annonces de droite, comme sur la requête « chat » :

 

  • Les principaux liens sortants de Google sont issus de la recherche sur Google Images.
    Le bloc principal du KG est composé la plupart du temps d’une grande image à gauche et de 6 à 14 petites images à droite

    6 images à droite sur la requête renard

    13 images à droite sur la requete « venus de milo »

 

  • La grande image provient souvent de Wikipedia, mais pas systématiquement.  Elle est exactement la même quelque soit la version linguistique : que vous cherchiez sur Google en anglais ou en français ce sera le même visuel et le même lien.
    C’est sans doute un bug temporaire amené à disparaître prochainement. Car pour l’instant, tous les liens de ces grandes images pointent vers des contenus en anglais

 

  • Les images de droite correspondent quant à elles exactement aux images les mieux référencées dans Google Images

Deux conseils pour profiter :

  • Google Image
    Comme nous l’avons vu, pour l’instant, le meilleur moyen d’améliorer sa visibilité dans le Knowledge Graph consiste à être bien référencé dans Google Images
    Les cartes sont un peu redistribuées : auparavant, on avait un bloc Images directement au milieu des résultats. Désormais, pour les requêtes qui déclenchent le KG, le bloc central disparaît parfois au profit de la colonne de droite. Et l’ordre des images n’est pas exactement le même.
  • Le web de données
    Publier des données structurées sur son site, en apportant une réelle valeur ajoutée à ses visiteurs, est également un moyen de se lancer dans l’open data et d’améliorer son référencement naturel par la même occasion.

    Certains sites comme le Guardian l’ont compris depuis des années et parviennent à générer de puissants écosystèmes sur Internet. En France, certaines initiatives méritent le détour, mais sont trop souvent ignorées des référenceurs. Par exemple, le projet OpenFoodFacts propose une base de produits et ingrédients avec leur composition nutritionnelle. Cette base vient d’être reliée en novembre à d’autres bases comme DBPedia. Les possibilités pour un site de recettes de cuisine ou un cybermarché sont nombreuses…Faire évoluer son site internet en mixant différents jeux de données permet souvent d’améliorer sa pertinence pour les moteurs. Et en présentant le résultat de manière structurée, cela facilite l’indexation et la compréhension par des robots et peut etre un jour l’inclusion dans le KG de Google. Les avantages sont certains, même s’il existe un risque de se faire piller par Google qui pourrait réexploiter les informations sans renvoyer de trafic à la source. Mais c’est un autre débat..

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