La semaine dernière, Vincent Courson nous invitait dans les locaux de Google France pour un tour d’horizon des priorités SEO en 2018. Membre de l’équipe Search Quality, Vincent Courson est revenu sur 4 sujets majeurs du référencement naturel pour la rentrée : le mobile first indexing, le projet AMP, l’utilisation des event markups schema.org et le futur de la Search Console. Retour sur ce que nous avons retenu de sa présentation.
Le déploiement de l’index mobile first va prendre du temps
On en parle maintenant depuis maintenant plus d’un an et pour le moment aucune date de déploiement n’a été communiquée par Google. Et ce pour deux principales raisons.
Google souhaite s’assurer que les webmasters puissent prendre le temps de rattraper leur retard en termes d’optimisations pour ces devices, notamment via un passage en Responsive Web Design; la seconde c’est que la préparation de ce changement majeur est complexe à traiter par les équipes techniques de Google. Ils sont en phase de test des classifiers (classement des données) et ont débuté les expérimentations à petite échelle.
En effet, l’ouverture de cet index se fera de façon progressive. Les sites adaptés pourront en bénéficier ; Les sont qui ne sont pas encore prêts bénéficieront d’un sursis pendant lequel ils ne souffriront pas de perte de positionnement (sic).
Hreflang, Canonicals, qu’est-ce qui changera avec l’index mobile first ?
Beaucoup de questions se posent quant aux futures utilisations des link rel= »canonical », notamment pour les sites qui ont décidé de rester sur une version mobile dédiée (m.monsite.com). Doit-on maintenant faire pointer cette balise vers la version mobile ? Doit-on laisser en l’état la liaison canonical-alternate ? La réponse de Google sur ce sujet est claire, rien ne changera sur ce sujet. Tout ce qui a été entrepris jusqu’alors restera valable demain.
Concernant les balises Hreflang, les pages mobile d’une version linguistique devront pointer vers leur équivalent mobile. Et les pages desktop, vers les pages desktop. Ce point avait d’ailleurs été rappelé récemment par John Mueller.
Vers des sites full AMP ?
Avec plus de 4 milliards de pages en AMP et 25 millions de domaines disposant de pages AMP, ce nouveau standard a été largement adopté par les sites de contenu mais reste encore mineur du coté des e-commerçants. Ce projet open-source, continue d’évoluer avec l’apparition de nouveaux éléments pour rendre les pages encore plus attractives (<amp-caroussel>, <amp-position-observer>, <amp-story>, etc.)
Google met le paquet sur ce format et les équipes internes délaissent quelque peu les sujets tels que le deep linking et l’app indexing, dont on parlait beaucoup il y a 2 ans.
Mais voilà, quelques sites ont détourné les usages d’AMP pour ne fournir qu’une partie limitée du contenu et renvoyer les utilisateurs sur leur site classique. Google a rapidement sonné la fin de la récré et a rapidement rappelé que les contenus des pages AMP devaient être les mêmes que leurs équivalents sur le site classique.
Nouvelle Search Console, qu’est-ce qui nous attend ?
L’information avait fuitée en juillet dernier, Google nous prépare une nouvelle version de la Search Console, avec pour objectif d’homogénéiser les rapports et de passer d’une logique d’outils compartimentés à une solution qui mettra plus en avant les problèmes des sites.
Pour le moment seuls quelques chanceux ont accès à la version beta, qui devrait être diffusée plus globalement au début de l’année 2018. Vincent Courson nous a présenté en live la dernière mouture de l’outil.
Suivi des erreurs par sitemap, fonction de partage de rapport, niveau de détail des erreurs plus fin, l’outil pour les webmasters se dote de nouvelles fonctionnalités. Mais d’autres changements sont à venir comme la disparition possible des messages (activable par email), des évolutions de l’API et l’ouverture du rapport d’analyse de la recherche à plus de 12 mois !
Google précise néanmoins que d’autres paramètres resteront intacts : on restera toujours sur 1 000 lignes par rapport, le temps de réactivité des rapports ne devrait pas être amélioré et aucun filtre particulier n’est pour l’instant envisagé pour suivre les requêtes vocales.
Le HTTPS est un acquis
On pouvait s’étonner que Google ne revienne pas sur la transition des sites en HTTPS. Pour Vincent Courson, ce sujet fait déjà parti du passé. D’après Let’s Encrypt presque 60% des pages chargées sur Firefox sont en HTTPS avec une croissance continue. Les sites qui n’ont pas encore sauté le pas ont déjà pris un gros retard technologique.
Nous remercions Vincent Courson d’avoir organisé cet événement #SEOgoogleFR et espérons qu’il y en aura d’autres à l’avenir.