Qualité d’un site pour Google : critères d’évaluation

le 20 Oct 2011
7 min de lecture
Qualité d’un site pour Google : critères d’évaluation

Les récentes évolutions de Google ont pu faire grincer des dents plus d’un référenceur ou pire, faire pleurer plus d’un e-commerçant. Des évolutions pouvant sembler totalement incompréhensibles, mais qui ne sont pas sans apporter leur lot de bonnes résolutions pour beaucoup de webmasters : c’est le moment où jamais d’appliquer enfin ces recommandations devant améliorer la qualité du site pour un internaute, mais éternellement remises au lendemain, faute de motivation commerciale. C’est également le temps pour RESONEO de refaire un tour sur ce qui est considéré qualitatif pour Google, basé sur la récente fuite des dernières recommandations au Quality Raters de la firme de Moutain View.

Principes généraux de la qualité d’un résultat

Aux yeux des internautes, la qualité des résultats obtenus après avoir effectué une recherche dans un moteur est fondamentale. Permettre de trouver rapidement, voir instantanément des résultats pertinents et cohérents est tout ce qui devrait compter pour un moteur de recherche : c’est ici que se joue la grande bataille du succès qui départagera Google de la concurrence.

Il faut comprendre une chose : Google n’oblige pas l’internaute à s’adapter, même en situation de quasi-monopole. C’est Google qui s’adapte à l’internaute. Toutes les évolutions récentes de Google visent à satisfaire de plus en plus l’internaute, le mieux et le plus rapidement possible. Mais Google est également une entreprise commerciale, qui doit faire des profits sur le long terme. Il n’y a pas de philosophie ou d’idéalisme. Ceci étant dit et assimilé, nous pouvons mieux comprendre le mécanisme qui régit Google et toutes ses décisions, en posant la bonne question : comment répondre aux attentes des internautes, tout en gagnant de l’argent ?

Il faut présenter des résultats pertinents immédiatement

L’idée essentielle est que la qualité d’une page doit être en rapport direct avec la requête. Un site de vente de chaussures est de très faible qualité pour Google sur la requête « parapluie », mais de très haute qualité sur la requête « chaussure ». Le résultat doit être en adéquation totale avec la requête.

Comment Google évalue la qualité de ses résultats ?

Qu’est-ce qu’un internaute satisfait par les résultats présentés par Google ? La réponse est évidente : quelqu’un qui a trouvé ce qu’il cherchait. Si l’internaute ne trouve pas, il fera une nouvelle recherche. Quoiqu’il arrive, un site, pour être de qualité, doit donc répondre à la requête de l’internaute, qui n’aura ainsi pas besoin de faire une nouvelle recherche.

L’algorithme de Google va tenter de faire un premier filtrage du web, afin de générer sa page de résultats. Ces critères sont connus depuis longtemps : liens pointant vers une page, contenu en rapport avec la requête, accessibilité du site… Mais ces seuls critères ne suffisent pas, il faut pouvoir raffiner les résultats pour séparer le bon grain de l’ivraie.

Google utilise (aussi) des humains pour évaluer un site !

Parfois, les robots ne peuvent pas remplacer l’humain. Google évalue donc la qualité de ses résultats de façon algorithmique, automatiquement, mais utilise également une armée d’humains, chargés d’évaluer la pertinence des résultats. Pour minimiser les éventuelles erreurs de jugement humaines, plusieurs personnes évaluent la même chose, les mêmes pages.

Les résultats présentés aux personnes de chair et d’os ont été générés préalablement de façon algorithmique. Le raffinement humain qui est ensuite opéré permet d’améliorer ces résultats. Comment est-ce que ces résultats humains sont utilisés et intégrés ? Mystère. Mais quand un site voit le jour, il faut toujours avoir en tête qu’il y a de fortes chances pour qu’il soit passé en revue par des humains s’il commence à être trop visible.

Critères de qualité d’une page

Il faut toujours évaluer le couple requête/page présenté. Les situations où la qualité d’une page est prise de manière individuelle sont assez rares (pages contenant un virus, pages vides…). Une requête peut-être ambiguë, de très bons résultats à priori pertinents pour quelqu’un pouvant ne pas l’être pour un autre internaute, qui aura pourtant tapé rigoureusement la même requête. Un concept fondamental pour Google est « l’intention de l’internaute ». Qu’est-ce que veut vraiment un internaute ? Il s’agit pour Google de deviner ce qu’un internaute a l’intention de faire en ayant fait sa recherche : est-ce qu’en ayant tapé le mot « orange », l’internaute voulait des informations sur le fruit, sur la couleur, la ville ou sur l’entreprise ? Google, pour répondre à ces ambiguïtés de requêtes, a joué la carte des résultats diversifiés, en présentant, lorsque la requête le justifie, des résultats pour chacune de ces différentes intentions de l’internaute. Toujours dans cet esprit, Google a créé l’historique de recherche et la personnalisation des résultats.

Les requêtes peuvent ainsi mener à trois types de volontés différentes de la part de l’internaute :

  • L’internaute peut vouloir « faire » quelque chose : sa requête implique une action. Il peut faire un achat, regarder une vidéo, jouer à un jeu en ligne…
  • L’internaute peut vouloir « savoir » quelque chose : sa requête implique une recherche d’information. Il peut par exemple vouloir connaître le nombre d’habitants en Ouzbékistan.
  • L’internaute peut vouloir « aller » sur un site en particulier. Il veut par exemple trouver la page web de contact du service après-vente de Darty.

Bien sûr, une même requête d’un internaute peut impliquer plusieurs volontés. Il est ainsi très probable qu’une personne tapant « Galaxy Nexus » cherche à obtenir des informations sur le dernier mobile Samsung, mais également à l’acheter.

Chaque type de requête est ainsi associé à une ou plusieurs volontés de l’internaute. Un internaute qui tape « acheter chaussures rouges » ne veut pas tout savoir sur les chaussures rouges, il veut en acheter. De même, un internaute qui tape la requête « banque » ne veut probablement pas tout savoir sur la banque, il veut plutôt connaître les banques proches de chez lui : à priori, il y a de fortes chances pour qu’il sache déjà ce qu’est une banque.

La page idéale pour Google

Il faut retenir que tout n’est pas blanc, tout n’est pas noir pour le moteur de recherche. Une page web peut correspondre totalement à la volonté de l’internaute, mais elle peut également ne correspondre que partiellement. Google n’a pas encore les moyens de déterminer de façon algorithmique et efficacement la parfaite adéquation d’une page par rapport à une autre : comment distinguer la satisfaction d’un internaute qui a acheté chez Amazon son nouveau téléphone, par rapport à un internaute qui a acheté sur eBay ?

La page idéale pour Google est également la page idéale pour l’internaute : celle où il trouve ce qu’il cherchait, sans intermédiaires. Cette page idéale présente de l’information si l’internaute cherche de l’information ou présente des offres commerciales si l’internaute veut acheter quelque chose. Une petite note tout de même : Google gagne de l’argent sur les requêtes à forte valeur ajoutée, comme celles impliquant un achat. Si une requête est ambigüe, pouvant signifier soit la recherche d’information, soit la recherche d’une offre commerciale, à volume d’intentions identique, quelle sera la requête privilégiée à votre avis ?

Les humains se chargent donc de donner une note, suivant l’adéquation d’un site à la requête. Il est ainsi impossible pour un site autre que le site officiel de Renault d’être devant la célèbre marque de voitures. Par contre, vu que l’internaute veut forcément du « renault », on présentera plusieurs liens sur le site officiel directement sur la page de résultats.

Un bon site doit ainsi être en adéquation totale avec les requêtes où il est présent. Si une recherche est ambigüe, le site a tout intérêt à jouer sur les deux tableaux, quand c’est possible : un site informatif sur le Galaxy Nexus a tout intérêt à présenter également à ses internautes la possibilité de l’acheter : avec un lien vers le site du fabricant ou une publicité contextualisée par exemple.

Ces données que nous vous présentons ici constituent l’ossature de la stratégie de Google. Google, on l’a dit, cherche à s’adapter aux internautes et à leurs habitudes, forçant s’il le faut les webmasters à s’adapter eux aussi aux internautes. Google montre la voie, en quelque sorte. Même si aujourd’hui, le moteur de recherche n’arrive pas encore à montrer les meilleurs résultats aux internautes, nous pouvons au moins voir l’idéal voulu par la société « qui ne fait pas le mal » :

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