Depuis le mois de janvier 2013, Google a racheté 29 sociétés. La dernière acquisition en date est spider.io, une entreprise spécialisée dans la détection de clics frauduleux sur les publicités en ligne.
Nos clients nous demandent parfois si rediriger un site racheté vers son site principal pouvait constituer un risque pour le SEO. Par curiosité, nous nous sommes donc demandés comment Google gérait la reprise des sites associés aux sociétés rachetées.
La redirection SEO-friendly expliquée par Google
En prélude, faisons un point sur ce que nous recommande Google quant à la migration SEO-friendly d’un site, après un rachat par exemple.
En mars 2009, Matt Cutts indiquait que cela ne posait pas de problèmes de rediriger un grand nombre de domaines vers un même site (à partir du moment où il ne s’agissait pas d’un abus, « Of course! ») :
Et en août 2011, le responsable de l’équipe anti-spam de Google nous recommandait de privilégier la redirection de page à page et de limiter l’utilisation de chaines de redirections :
Google, le SEO et le rachat de site
Maintenant analysons comment s’en sort Google sur ce sujet. Nous avons analysé 111 sites dont les sociétés ont été rachetées par Google parmi lesquelles on retrouve Youtube, Urchin, Nest, Freebase, Doubleclick, Postrank, Boston Dynamics, Jaiku, Motorola Mobility, Panoramio, etc.
Comment répondent ces sites aujourd’hui ?
La majorité des sites testés répondent en 200, ce qui signifie qu’ils sont toujours « actifs ». Seuls 15 d’entre-eux sont redirigés de façon permanente (301) vers le domaine google.com. On constate que 14 sites sont aujourd’hui inaccessibles. Certains noms de domaine sont même disponibles 😉
Dans les autres cas, on constate l’utilisation d’une redirection temporaire (302) ou la présence d’une erreur 404, ce que l’on peut considérer être une mauvaise pratique au regard du discours de Matt Cutts destiné aux webmasters.
Redirection ou lien vers Google ?
Dans le cas d’un rachat de site, Google semble privilégier la conservation du site avec mise en place d’un lien vers son domaine principal.
La mise en place de ces liens semble être gérée au cas par cas. Aucune cohérence notable n’a été constatée.
Netlinking : Des pratiques parfois border-line
Certaines intégrations pourraient-elles parfois s’apparenter à de l’achat de liens ?
Peut-on considérer ces liens comme étant non-naturels, nous nous posons encore la question, et les débats sont ouverts en commentaires. Cela dit cela n’a pas été sans conséquences. Quoiqu’il en soit, ce n’est pas parce que Google le fait que nous recommandons de le faire…
Et vous, qu’en pensez-vous ?
Est-ce qu’acheter une société – et donc son site Internet et ses liens – correspond à de l’achat de liens ?
La liste des domaines analysés est disponible ici.