Cette année, le congrès des partenaires certifiés Google Analytics a eu lieu au musée de l’histoire du computer, à Mountain View. Imaginez 400 web analystes réunis dans un même endroit quand on sait à quel point il peut parfois être difficile d’en recruter un en France, cela laisse rêveur 🙂
Les échanges entre GACP ont été fructueux et l’information récoltée riche et prometteuse.
Malheureusement la majorité de l’information sur les évolutions à venir reste confidentielle, mais nous pouvons toutefois vous assurer que cette année Google Analytics va passer à la vitesse supérieure en terme de nouvelles fonctionnalités et autres annonces importantes.
Et ces dernières devraient démarrer dans les toutes prochaines semaines !
Ce fut l’occasion de retrouver des collègues français avec qui l’on n’a jamais le temps d’aller déjeuner durant l’année :), mais aussi nos amis Belges de Semetis ou Canadiens de NVI, Adviso et Cossette, l’équipe de Google avec lesquels nous échangeons régulièrement, et bien sûr des consultants Web Analytics venant des quatre coins du monde !
Un des points d’orgue du congrès fut le très attendu show à l’américaine de la star mondiale de la discipline : Avinash Kaushik, évangéliste analytics chez Google. Fervent amateur de métaphores, qu’il manie avec précision, il est revenu sur la problématique des process liés au Web Analytics dans les entreprises, qui doivent être mis en place avant même d’ouvrir le moindre rapport statistique : il ne sert à rien de fournir un vélo ultra perfectionné à quelqu’un qui sera de toute façon trop gros pour pouvoir s’assoir dessus 🙂 Il a également pesté contre les KPIs habituels clics, visites et impressions qui ne transforment pas assez vite les entreprises, ainsi que contre les études basées sur les panels de type Nielsen. A ce sujet, il a pris l’exemple de la Caroline du Nord avec 1,7 millions d’habitant pour seulement 600 personnes dans le panel… Les données web couvrent un échantillon largement plus important et sont donc bien plus fiables !
Certaines présentations plus techniques nous ont permis d’aller encore plus loin dans la compréhension de l’outil, notamment la présentation de Sagnik Nandy sur le data sampling – échantillonage – et le processing de données – la manière dont Google Analytics traite les data depuis le gif appelé par les internautes jusqu’au rapport servi par l’interface.
Il nous a rappelé les fondamentaux du backend et de l’infrastructure de Google Analytics. Un point important qu’il faut connaitre, c’est que GA agrège chaque jour des données (metrics/dimension) dans des tables de 50 000 lignes max afin de concevoir les rapports qui sont disponibles par défaut dans l’interface. Si on a par exemple 60 000 mots clés différents sur une journée, nous aurons les 49 999 top mots clés dans le rapport, puis une ligne (other) agrégeant la totalité du trafic des 10 001 mots clés restants. C’est vrai également pour les pages, si votre site génère un grand nombre de pages vues différentes à cause de filtres ou ID de sessions par exemple.
De même, si votre rapport concerne plus de 500 000 visites, alors les metrics des visites supplémentaires seront échantillonnées. Attention donc aux rapports sur des longues périodes notamment.
Les données disponibles dans les tables agrégées ne sont pas échantillonnées. Par contre, dès que l’on combine des données qui ne sont pas prévues en natif dans les rapports, en sélectionnant une seconde dimension par exemple, alors GA va rechercher les chiffre dans les données brutes, et là on a de l’échantillonnage : vous savez, ces petits carrés jaunes très frustrants qui affichent sans scrupule un + ou – XX% de marge d’erreur a côté des chiffres remontés !
Bref, ce furent deux journées passionnantes de discussions d’experts 🙂 Restez connectés, nous essaieront de présenter le moment venu le détail des nouvelles fonctionnalités qui arrivent.